À propos du PSP actuel du Canada

Nos procédures judiciaires ont en fait incité le Service correctionnel du Canada (SCC) à introduire un « Programme d’échange de seringues en prison » (PÉSP) dans des prisons fédérales. Ce programme, qui a débuté en 2018, est en voie de déploiement dans les prisons, bien que beaucoup trop lentement et avec des lacunes importantes.  La plupart des détenus n’ont donc toujours pas accès à du matériel d’injection stérile.

Le programme du Service correctionnel du Canada (SCC) présente de sérieuses lacunes qui ne sont pas conformes aux principes de santé publique ni aux normes professionnelles reconnues.

Du point de vue le plus fondamental, le PSP du SCC viole la confidentialité des détenus sans justification raisonnable. Par exemple, les détenus qui souhaitent y participer doivent se soumettre à une évaluation du « risque de menace » basée sur la sécurité plutôt que sur le besoin clinique, nécessitant qu’un directeur approuve la participation de chaque détenu. Ceux qui sont acceptés doivent se soumettre deux fois par jour à des « inspections visuelles » afin de vérifier leur respect des consignes pour le matériel distribué, ce qui sera perçu par les détenus comme une intrusion importante. Le PSP implique également le partage général d’informations concernant la participation des détenus.

Aucun programme en fonction, dans le monde, n’utilise l’approche adoptée par le SCC, qui constituera inévitablement une très forte barrière à l’accès. Cette approche n’est d’ailleurs pas justifiée.

Depuis plus de 25 ans que des programmes de seringues et aiguilles sont en fonction dans des prisons d’autres pays, aucun cas d’agression avec des aiguilles n’a été signalé. La sécurité au travail est meilleure – et non dégradée – là où ces programmes existent, car le personnel est beaucoup moins vulnérable aux blessures accidentelles par piqûre d’aiguille et moins susceptible de subir une telle blessure avec une aiguille/seringue qui a été partagée par de nombreuses personnes.

De plus, ces violations de la confidentialité sont contraires aux normes nationales et internationales d’éthique et de conduite médicales, aux principes de santé publique et à l’expérience internationale en matière de programmes efficaces de seringues et aiguilles en prison.

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Priscilla

«Il faut un échange de seringues, dans les prisons. Il y a beau- coup de personnes qui sont incarcérées, qui n'ont jamais pris de drogue avant et qui deviennent toxicomanes en prison. Des personnes deviennent très dépendantes, en dedans...Ils ressortent de prison avec l'infection à VIH ou à hépatite C... S'ils avaient l'échange de seringues en prison, depuis longtemps, beaucoup de vies auraient été sauvées